L’attractivité des métiers du soin et du « prendre soin » constitue un enjeu essentiel, auquel nous consacrons une de nos politiques prioritaires. Ces métiers rencontrent d’importantes difficultés de recrutement et de fidélisation, qui se sont encore aggravées depuis la crise du covid-19. Le Conseil national de la refondation (CNR) s’est saisi de cette question ; elle sera également à l’ordre du jour de la prochaine Conférence nationale du handicap.
L’État, aux côtés des départements, a déjà réalisé des efforts sans précédent dans ce domaine: en témoignent les 4 milliards d’euros de revalorisations salariales. Nous devons aller plus loin, notamment en direction des salariés qui perçoivent les rémunérations les plus faibles – ils sont nombreux dans ce secteur. C’est pourquoi nous œuvrons activement à l’élaboration d’une convention collective unique étendue, qui devra constituer une réponse au manque d’attractivité des métiers.
Naturellement, la question n’est pas uniquement financière, mais tient aussi aux parcours professionnels et aux possibilités d’évolution.
En collaboration avec la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), les conseils départementaux, les agences régionales de santé (ARS) et le service public de l’emploi, nous définissons des plans d’action différenciés selon les territoires. C’est ainsi qu’une plateforme des métiers de l’autonomie a pu être financée et voir le jour à Lyon; la création de plateformes similaires pourra être envisagée sur d’autres territoires. Jean-Christophe Combe, Olivier Dussopt, Carole Grandjean et moi-même travaillons main dans la main pour transformer profondément ces parcours professionnels et les voies d’accès aux métiers sociaux et médico-sociaux. L’apprentissage, par exemple, fait ses preuves là où il est utilisé : nous devons le développer davantage.
Certains territoires, comme vous le savez, présentent des défis inédits. C’est le cas de votre région Auvergne-Rhône- Alpes, qui se distingue par la forte concurrence pour l’emploi dans ce secteur. Pour y répondre, des mesures ont été prises dans le cadre d’un dialogue constructif avec la Suisse pour renforcer la coopération sanitaire et médico-sociale entre les deux pays. Notre seul objectif – je sais que vous le partagez – est d’attirer les talents vers ce secteur qui le mérite amplement et dans lequel ils pourront trouver du sens – car notre époque est caractérisée par la quête de sens.